Venise m’attendait

La brume échevelée s’accrochait aux frontons
Des palais immergés et donnait à la ville,

En ce matin  d’automne, la sublime illusion
D’être  faite de voile et  de tulle subtiles. 

Le long  vaporetto glissait dans le silence.
Un mystère palpable envahissait les lieux,
J’étais émerveillée,  une émotion intense
M’emplissait d’un bonheur tout à fait radieux .

Les balcons des palais en dentelle fragile,
Semblant tout droit sortis des doigts d’un  magicien
Affichaient  leur splendeur aux motifs si graciles
Délicats, harmonieux, extrêmement anciens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au  loin apparaissait la blanche Salute
Qui rappelait à tous le nombre de prières
Dites avec ferveur par les pestiférés
Pour que la Dame enfin leur rende la lumière.

Tout à coup les lions de la Place Saint Marc
M’apparurent altiers autant que protecteurs.
Le bateau accosta auprès des autres barques,
Il prit place en silence, lentement et sans heurt.

Alors ayant conscience que j’allais enfin vivre
Ce que depuis longtemps j’imaginais sans trêve,
Posant le pied à terre, éperdue, tremblante, ivre…..
Je m’éveillais soudain…….car ce n’était qu’un rêve.

                              Jeannine  C I
 

 

 

 

 

 

 

 

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