« Côté droit, important affaissement costal, ayant entraîné de sérieuses lésions au niveau du diaphragme »

- « Eh bien çà alors ! »  me suis-je écrié, quelques heures à peine après mon décès. Ne voilà t’y pas ce que révèle mon autopsie ! Un affaissement costal !?! Mais, j’ai rien vu venir, moi !

A juste titre, je l’admets, ils ont mis cela sur le compte de mon activité. Pensez un peu... Toutes ces secousses, sans cesse répétées, tantôt lourds et forts impacts, tantôt saccades délicates et discrètes.

Quelques illustres admirateurs ont exploité cet examen post-mortem pour immortaliser la gloire européenne qui était déjà mienne de mon vivant. Mon corps fertilise trois lieux distincts : deux éclats, les plus chers à mes yeux, Venise, et la pièce principale le temple que j’ai édifié dans ma bonne ville natale.

Je pense que vous m’avez reconnu...

Dans ce cas, demandez à Lottacesmore de vous lire le marbre commémoratif flanqué sur la façade de la maison de mon ami Antonio, là où j’ai lâché mon dernier souffle. Rien de plus facile, si vous y allez en gondole...